La vie post-communautaire
'' Je quitte''

La majeur partie des étudiants quittent la confrérie à la fin de leurs études (quoique l'étudiant reste membre passif).
Quand le membre prend la décision de quitter la confrérie, plusieurs manières de quitter la confrérie sont envisageables. En effet, le membre peut décider de son propre chef de quitter la confrérie car il ne s'y plaît pas ou a des relations houleuses avec d'autres membres qui ne les estiment pas comme des « frat type » (ils n'ont pas le profil de membre de la confrérie). D'autres encore ne supportent pas les bizutages et se font régulièrement harceler. Certains membres peuvent aussi choisir de changer d'université. Cette dernière méthode est possible mais relativement onéreuse.
Réunion de la confrérie Pi Kappa Alpha
Dans d'autres cas, les membres peuvent être punis pour avoir porter préjudice à la confrérie, ici, la sentence est d'accomplir davantage de tâches ménagères et l'exclusion temporaire aux fêtes. Les membres se font exclure définitivement pour des affaires délicates telles qu'en cas de bizutage, harcèlement, problèmes récurrents avec les forces de l'ordre (garde-à-vue répétitives, addiction à la drogue et à l'alcool, ... ). Dans ces cas, les membres les plus anciens ou influents, avec le président et le vice-président, décident ou non de l'exclusion du membre. Les conséquences des départs de confréries peuvent être très néfastes à la vie sociale de l'individu. Il est non seulement rejeté par les anciens membres de sa confrérie, mais il devient persona non grata par le campus tout entier. De plus, l'étudiant n'est plus invité aux événements de l'université. C'est pourquoi certains membres ont beaucoup de mal à les quitter et préfèrent y rester même si cela peut tourner aux cauchemars.

Remise de diplôlmes, signant la fin de la vie universitaire:

Ainsi, les étudiants membres quittent leur confrérie avec de nombreux liens sociaux et, quelque fois même, un travail en poche qu'ils ont eu grâce à leurs connaissances. Même si l'individu n'est plus actif, il reçoit encore les mails de la confrérie et est encore invité à des événements et à des meetings entre nouveaux et anciens membres. Les liens entre anciens membres sont encore présents et ils arrivent très souvent qu'ils s'entraident dans leur vie professionnelle. Par exemple, dans la fraternité d'Abdullah Al-Aqili, un des fondateurs était entrepreneur et proposait un emplois à tous les anciens membres de la fraternité.
L'ex-president George Bush, ancien membre des Skull&Bones

Cependant, un bon nombre d'étudiants aiment leur confrérie et c'est contre leur gré qu'ils quittent leur université.
Ceux-là peuvent soit trouver une autre confrérie dans leur nouveau campus, soit décider de rejoindre un autre chapitre de leur confrérie (si il y en a un).
La fin du cycle universitaire signe non seulement la fin de la vie étudiante mais aussi la fin du statut de ''membre actif'' dans la confrérie.
En effet, à la fin des études universitaires, les confréries enchaînent les fêtes d'adieux et, lors de la ''graduation'' (cérémonie de distribution des diplômes) le jeune diplômé doit porter une banderole avec le nom de sa confrérie par dessus sa toge. Tous les autres membres sont présents pour féliciter ceux qui partent et arborer leur appartenance à la confrérie. Après la remise des diplômes, des rites de départ quelque peu étranges ont lieux dans l’enceinte de la confrérie durant lesquels le jeune diplômé jure de faire toujours partie de la confrérie et de toujours la respecter. C'est à ce moment précis que le membre passe du statut ''actif'' au statut ''passif'''.

Rencontre entre anciens et nouveauxmembres à la confrérie Sigma Pi
De plus, on relèvera que sur l'ensemble des présidents des États-Unis, trois seulement n'ont pas été membres de confréries et que la majorité des personnalités américaines en ont fait partie. Les confréries tiennent une grande place dans la société américaine et les réseaux qu'elles créent servent énormément. Des statistiques très sérieuses montrent que la très grande majorité des politiciens américains, du Sénat, de la Cour Suprême ou encore du Congrès ont fait partie de confréries. Et ce n'est pas pour rien que, chaque année, des millions de dollars sont offerts à des confréries par des anciens membres et que 75 % de l'argent donné aux universités provient aussi d'eux.
Brent Jeffs, ancien membre de la secte FLDS
Contrairement aux confréries, lorsque l'on est membre d'une secte il est tout à fait impossible d'être un membre ''passif'' comme lorsqu'un membre de confrérie quitte l'université. Mais lorsque l'on est membre d'une de ces deux organisations on en est membre à vie. C'est pourquoi partir d'une secte comme partir d'une confrérie est très compliqué. Il est déjà très difficile pour un membre de ces deux organisations de se décider à partir. En effet, les membres n'ont pas cessé d'entendre depuis leur arrivée que le moindre acte contre son groupe est considéré comme une trahison et que le membre deviendra un apostat qui subira forcément une punition (divine, perpétré par le groupe etc). C'est pourquoi il est très rare que quelqu'un en sorte. Bien sûr, certaines sectes, comme il en est le cas pour les confréries, sont plus faciles à quitter que d'autres. Il est plus difficile de quitter une secte comme l'Armée de dieu ou encore les Témoins de Jéhovah que la Franc-maçonnerie.

Extrait du documentaire Ma vie dans une Secte de National Geographic Channel

Mais lorsqu’un individu quitte une secte, tout comme lorsqu'il quitte une confrérie, il est harcelé. Car très souvent, le choc en sortant des sectes est si brutal que l'individu peut être poussé au suicide car il n'arrive pas à reprendre le fil de sa vie. De nombreuses actions anti-secte sont menés par l’État, mais sortir un individu d'une secte est très délicat. En effet, ce n'est pas parce qu'on sort un adepte d'une secte, que la secte sort de lui. Et malgré les efforts de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, les sectes ne semblent pas près de s'éteindre tout comme les confréries étudiantes ne sont pas prêtent à s'éteindre. Ainsi, pour ne pas avoir à sortir d'une de ces organisations, le mieux, c'est de ne jamais y entrer.